
6 Sep 2021
Pour la deuxième année consécutive, une cinquantaine de producteurs vont ouvrir leurs portes au public durant ce week-end exceptionnel.
Lire l'articleAprès plusieurs années de crises d’influenza aviaire particulièrement éprouvantes pour le monde avicole en général, et la filière des palmipèdes gras en particulier, les espoirs étaient placés dans la campagne de vaccination démarrée le 2 octobre 2023. Après 18 mois de campagne, force est de constater que la mobilisation des filières canards pour mettre en œuvre ce nouveau moyen de lutte contre l’influenza aviaire a été déterminante pour protéger l’ensemble des espèces avicoles. De plus, il est à noter que cette campagne de vaccination relève d’une décision particulièrement responsable au regard de l’évolution de la situation ailleurs en Europe et dans le monde.
Aucun foyer n’a été détecté depuis ce début d’année 2025 et la France avait ainsi pu retrouver son statut indemne le 4 février. Aucun abattage préventif n’est à déplorer depuis l’été dernier et seulement 15 foyers ont été détectés et rapidement maîtrisés. Sur la saison dernière, plus de 400 foyers avaient été constatés. Ce résultat positif de cette deuxième campagne de vaccination récompense le travail mené conjointement par les Pouvoirs publics, les autorités sanitaires, les vétérinaires et les professionnels de la filière. Attentifs à l’évolution de la situation, les professionnels du Foie Gras restent d’une extrême vigilance quant à la stricte application des mesures de biosécurité.
Fruit d’un travail intensif des services de l’État et des filières avicoles, notamment du CIFOG, le dispositif de vaccination, avec toutes les mesures de surveillance qui lui sont associées, est une première mondiale. Il s’agit d’un outil complémentaire aux mesures de biosécurité. Ainsi, en France, la vaccination est désormais obligatoire pour l’ensemble des canards (chair et foie gras) à destination commerciale sur tout le territoire métropolitain et volontaire pour les cheptels de reproducteurs. Un plan de surveillance exemplaire assure un suivi draconien du dispositif.
Véritable défi technique et financier, le coût total de la campagne de vaccination est estimé à plus de 100 millions d’euros sur un an pour les deux filières de canards de chair et de canards à foie gras (fabrication du vaccin, administration, suivi…). Pour la première année de campagne de vaccination, d’octobre 2023 à septembre 2024, 85 % du montant a été financé par l’État et les 15 % restants pris en charge par les professionnels de la filière.
Pour la deuxième campagne de vaccination, démarrée au début de ce mois d’octobre, l’État a décidé de limiter son financement à 70 % du coût, doublant ainsi le reste à charge pour la filière Foie Gras. Pour la 3e campagne de vaccination 2025/2026, l’État a d’ores et déjà annoncé une forte baisse de son accompagnement., à seulement 40 % pour la prochaine campagne 2025/2026.
Le CIFOG tient à rappeler que le financement par l’État est vital pour poursuivre la vaccination, qui évite l’abattage préventif de milliers d’animaux et dont le coût est considérablement inférieur par rapport aux indemnisations. De plus, cette vaccination des canards protège en effet l’ensemble des volailles sensibles au virus et évite la circulation de virus potentiellement transmissibles à d’autres espèces. C’est également une question de santé publique.
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